Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ble…… il ſaut icy que je m’explique avec vous de bonne ſoy, rien n’égale la tendreſſe & l’eſtime que j’ay pour vous ; pour tout dire elle eſt proportionnée à voſtre merite, mais je ne croyois pas qu’un jeu que je croyois d’eſprit, dût ſi ſort embarraſſer mon cœur & inquieter ſi peu le voſtre. Le peu d’empreſſement que vous avez à me faire connoiſtre que ma tendreſſe ne vous eſt pas tout à fait indifferente me deſole, & pourroit peut-eſtre la détruire expliquez moy les ſentimens de voſtre cœur ſur ce chapitre, je veux ſçavoir ma bonne ou mauvaiſe deſtinée, & je m’eſtimerois fort heureux, ſi vôtre indifference on voſtre froideur en faiſoient naiſtre dans mon ame, & par là vous me rendrez cette liberté que vous me renvoyez ſi tranquilement.

Quand vous m’avez voulu rendre ma liberté