Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Je luy dois bien au moins quelque reflexion.

Je commence à connoître que vous eſtes plus intereſſé qu’il ne ſeroit neceſſaire pour mon repos. Je vois avec quelque douleur que l’on ne vous conſervera pas longtemps, à moins que l’on ne coure les meſmes perils que vous. Il faut un peu ſe conſulter ſoy-meſme ; & cette affaire, entre nous merite bien qu’on y penſe.

Il s’agit de mon cœur ; qu’on eſt embarraſſée,
Lors que de deux coſtez on ſe voit partager ?
À vous voir mon Amant ma gloire intereſſée
Me dit qu’il ſaut vons engager :
D’ailleurs mon jeune cœur qui ſe voit en danger.
Dit que c’est au peril courir teste baiſſée,
Et franchement il ſe veut ménager.