Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nerois de certain airs de fierté, qui tombent en un moment auprés de vous. Quoy ! je me ſentiray brûler tout de bon, j’auray une veritable inquietude, & enfin une belle & bonne tendreſſe pour une Ingrate ? Je crois ma foy qu’il n’en fera rien. Cependant, voyons la derniere reſolution de voſtre cœur, voyons s’il voudra s’engager avec le mien, ou le dégager tout à fait. Je pars dans deux jours, j’attens la réponſe avec impatience, elle fera ma deſtinée. Il n’y a pas un moment à perdre, puiſque de ce moment dépend la perte ou la liberté d’un cœur qui n’a eſté que trop à vous.