Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/139

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TIMANDRE,
À
LA JEUNE IRIS

Lettre vingtième.

Je vous attendis avant-hier où vous m’aviez promis de venir, mais inutilement ; vous m’y fiſtes garder le mulet depuis quatre heures juſques à ſept & demie. Je m’ennuyai horriblement en vous attendant, & cela me chagrina autant que la Lettre que j’ay receue de vous. Je pris l’Hiſtoire de France, j’en lûs quelque choſe, je parlay à baſtons rompus, je ſoûpiray, & enfin je parus dans un ſi furieux chagrin, qu’on ſcent fort bien me le reprocher. Les perſonnes avec qui j’eſtois, bien que fort aima-