Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/140

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

bles, ne me pûrent conſoler de vous. Vous m’avez donné un ſi grand dégouſt pour tout le reſte du monde, que j’en ſuis inſupportable à moy-meſine. Je ne ſçais cependant pourquoy je m’intereſſe ſi fort à une entre-veue que vous m’aviez promiſe. Aprés les Lettres que vous m’avez écrites, je devrois vous quitter abſolument : mais helas je vous rencontray hier, & je vis je ne ſçais quoy de ſi tendre & de ſi doux dans vos yeux, qui me faiſoit reparation de la cruauté de vos Lettres, que je ne pûs me deffendre de donner encore dans le paneau. Vous me promiſtes de vous trouver chez… & mon cœur vous promit malgré moy de vous aimer plus que jamais. Mais pourquoi me manquez vous de parole ? Où eſtiez-vous ? Que faiſiez-vous ? Qui vous occupoit ? En quelle Compagnie paſſiez-vous ce temps qui m’eſtoit dû à la veille de mon départ ? Helas !