Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/148

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fent les lumieres de mon eſprit & il ne m'en reſte encore affez que pour voir que je n'en ay plus au- prés de vous. Tout ce que je puis vous y répondre, c'eft que je vous aime éperduement. Voilà tous mes Rondeaux, tout mon Efprit, & tout mon Merite. Je ne fuis point en eſtat de vous en dire davanta- ge mon amour, mon départ, & mes chagrins, m'occupent fi ten- drement, que je n'ay pas le loifir de refpirer.

Jugez, charmante Iris, de mon tri.
ste embarras,
Apeine à mes foupirs tout mon cœur
peut fuffire,
Comment pourrois-je vous écrire,
Je vous aime, je pars, & vous ne
m'aimez pas.

Que je ferois de jolis Rondeaux, fi j'avois cette tranquillité dont vous joüiffez. Mais enfin prenez un peu de ma tendreffe, & don-