Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/309

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

derniers ſont les ſeuls dont je me plains à préſent, & qui me chagrinent le plus, puis qu’ils attaquent une ſanté qui m’eſt ſi chere. Je n’oſe pas me plaindre des autres. Je pardonne tout à une Malade, pour qui l’on doit avoir de la douceur & de la complaiſance ? mais je ſuis occupé ſi tendrement du ſoin de voſtre ſanté, que je n’entens point parler de fiévre, que je ne frémille depuis les pieds juſqu’à la teſte. Il me ſemble pourrant qu’il faut bien que voſtre fiévre ne ſoit pas fort violente, puis qu’elle vous done le tems de raiſonner ſi délicatement ſur la tendreſſe. Helas, qu’elle vous laiſſe de liberté d’eſprit, & qu’elle n’a pas encore étouffé par ſon ardeur, celle que vous avez à vous défendre contre l’amour ! Je crois que les friſſons qu’elle vous cauſe ſont violens, & que le froid en eſt bien plus, opiniâtre que le chaud. Vos Vers ſur la démmarche que l’on ſait en tendreſſe ſont