Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/68

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Et pour mieux la ſentir dans tout ſon agrément
Que voſtre ſierté ne vous laiſſe :
Que l’unique reſſentiment
D’avoir recen ſitard cette charmante hôteſſe.
N’en doutez point, je ſçais m’en demeſler :
Si vous voulez n’eſtre plus ignorante,
Donnez moy voſtre cœur & vous ſerez ſçavante :
Puis que l’amour veut s’en meſler
Trop de repos vous embaraſſe,
Il ſaut ſubir enfin la naturelle loy,
Je ne suis pas ſort neuf en ce charmant employ
Et puis que vostre cœur s’offre de bonne grace.
Qu’il vienne entre mes mains, il aprendra pourquoy.

Le déſy eſt particulier à mon tour : Vous avez beau dire que vous me jettez voſtre cœur à la teſte, je n’en croiray rien juſques à ce qu’il ſoit entre mes mains :