Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/95

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ſion s’en preſentera, comme j’en ay maintenant de la voſtre, & ſur tout ne m’écrivez plus ; car je ne puis plus recevoir de vos Lettres, ſans riſquer furieuſement, on m’épie de tous coſtez.

À peine eus-je reçu cette Lettre, qu’une inquietude tres-preſſante s’empara de mõ ame.La mena. ce qu’elle me ſaiſoit de ne plus m’écrire, me donna de veritables allarmes ; & de bonne ſoy, ſans trop conſulter ſi mes aſſaires ne demandoient pas un plus long ſejour à… où j’eſtois, j’en partis le lendemain avec, un plaiſir, contre ma coûtume, qui n’eſt reſſenti que par ceux qui aiment fortement & qui ont une envie preſſante de revoir ce qu’ils aiment. J’arrivay à….. & le lendemain je luy ſis tenir cette Lettre.