Page:Bernard-Pradon - Le Commerce galant.djvu/97

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bles ? N’eſtoit-ce pas allez de ne point vous voir, ſans me priver encore de la douceur de vous écrire. Je vois bien ce que vous vouliez faire : Vous aviez peut-eſtre envie de vous débarraſſer d’un homme, dont la tendreſſe vous importune, vous en ſeriez venue à bout. Ne plus vous voir, & ne plus vous écrire, ſont deux choſes qui m’auroient bien-toſt mis en eſtat de ne vous importuner jamais. Par là vous auriez briſé mes chaînes de bonne grace. Vous me ſeriez plaiſir ſans doute ; parlez & je retourne à………… il en arrivera ce qui pourra, repoſez-vous ſur mes chagrins, & ils vous donneront contentement. Aprés tout, c’eſt prendre mal ſon temps que de vouloir entrer en aſſaire pendant un éloignement. L’abſence eſt l’écueil de la tendreſſe, & on n’y verra bien — toſt échoué comme tous les autres Amans. Ah cruelle que mon cœur a, (ſi je