pas animé mais fort aimable, et de ces silencieux dont on aime à connaître l’opinion, même lorsqu’ils ne disent rien. Il est accessible a un haut degré, et tout genre de conversation devient facilement intéressant avec lui. Sa femme est une personne rare, amusante, aimable, dont je crois l’esprit délicatement orné et à la hauteur de son mari. À la demande de M. Downing, j’ai écrit aujourd’hui à mon compatriote le professeur Bergfalk pour l’inviter à venir ici ; il est à une couple de milles suédois de Newburgh, où il s’exerce à parler anglais. Je considère comme une bonne fortune de pouvoir, durant mon séjour dans ce pays, causer de temps en temps avec Bergfalk, de le présenter à Downing, et de montrer à ce dernier combien un savant suédois peut être intéressant à connaître.
Maintenant, grand et cordial embrassement par delà l’Océan pour ma mère et pour toi…
P. S. Parmi les invitations qui m’ont été faites se trouve
une noce dans le voisinage. Je m’y rendrai volontiers, car
j’aime voir des mariés et des noces. Dans ma prochaine
lettre, je te parlerai de mes projets et de mes excursions ;
rien n’est encore bien arrêté, seulement je désire passer
l’hiver à Boston — l’Athènes américaine, — et y saisir
sir autant que je le pourrai le mouvement intellectuel du
Nouveau Monde. Je commencerai probablement par passer
trois semaines chez M. et madame Downing ; nous ferons
ensemble des visites chez quelques-uns de leurs amis des
bords de l’Hudson, les meilleures gens du pays, dit-on.
Parmi eux se trouve Washington Irving, qui nous a
familiarisés en Suède, ainsi que Fenimore Cooper avec
l’Amérique. Il habite sur les bords de l’Hudson. Mademoiselle
Sedgewick est attendue ici sous peu de jours ; je serai con-