Aller au contenu

Page:Bruhat - Les Étoiles, 1939.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
la photométrie stellaire

Les différences de magnitude peuvent d’ailleurs être mesurées sans qu’on ait besoin de se rapporter à des étoiles déjà connues : on peut déterminer la pente de la courbe en employant la méthode des grilles photométriques indiquée à la fin du paragraphe précédent : la réduction de la surface libre de l’objectif à une valeur produit (p. 15) une augmentation de magnitude . Avec une grille convenable, on peut même ne faire qu’une seule pose : la grille placée sur l’objectif se comporte comme un réseau de diffraction et donne, de part et d’autre de l’image géométrique, deux images de diffraction du premier ordre, dont la magnitude surpasse celle de l’image centrale d’une quantité calculable d’après les dimensions des barreaux et des intervalles qui les séparent. On obtient ainsi tous les éléments de l’étalonnage avec un seul cliché, et l’on s’affranchit des difficultés qui pourraient venir des variations de la transparence atmosphérique.

Les catalogues photométriques. — De très nombreux catalogues photométriques établis par des mesures photographiques ont été publiés. On peut en distinguer deux catégories, les catalogues d’étoiles étalons, qui contiennent un petit nombre d’étoiles mesurées avec le plus de précision possible, et les catalogues généraux, où l’on s’est efforcé de réunir le plus d’étoiles possible.

Parmi les étoiles étalons, nous nous contenterons de citer la séquence polaire, formée par une centaine d’étoiles voisines du pôle dont la magnitude a d’abord été mesurée par miss Leavitt, à Harvard, de 1907 à 1912. Les mesures ont été reprises depuis dans divers observatoires et leur discussion a abouti à la constitution d’une échelle internationale de magnitudes, à laquelle on rapporte aujourd’hui toutes les mesures photométriques ; les mesures du Mont-Wilson vont jusqu’à la magnitude m = 20, et l’erreur moyenne des valeurs admises pour les magnitudes inférieures à 16 ne dépasse sans doute pas 0,03.

Parmi les catalogues contenant un grand nombre d’étoiles, nous citerons celui de l’observatoire du Cap (Cape Photographic Durchmusterung, 1927), qui donne les magnitudes de 20 843 étoiles australes jusqu’à m = 14, celui de Schwarzschild (Göttinger