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description générale du pays

le fleuve Saint-Laurent, près de la ville de Trois-Rivières (lat. nord, 46°25’).

Les nombreux rapides, les cascades et les chutes distribués sur le cours du Saint-Maurice et de ses affluents, constituent un ensemble admirable de pouvoirs hydrauliques, en même temps que les forêts qui couvrent encore la plus grande partie du sol, pourront approvisionner de combustible, pendant une longue succession d’années, les manufactures ou les usines qu’on y construira, et que l’on a déjà commencé d’y construire sur une très grande échelle.

Au nombre des chutes qui naissent du cours du Saint-Maurice mentionnons entre autres, parmi les principales, celles de La Tuque, de Grand’Mère, de Shawenegan, des Piles et des Grès.

* * *

La chute de La Tuque, qui peut fournir un pouvoir hydraulique d’une très grande puissance, vient s’abattre dans une large et paisible baie, l’un des endroits les plus poissonneux du Saint-Maurice.

Placé à la tête de la navigation de la rivière, entouré d’un pays fertile, servant d’intermédiaire au commerce de la compagnie de la Baie d’Hudson avec les Trois-Rivières, à portée de communications faciles et assez rapprochées avec le lac Saint-Jean par la rivière Croche, pourvu de grandes estacades pour retenir le bois de commerce amené par les tributaires du Saint-Maurice, le poste de La Tuque peut s’attendre à un rapide développement, à sa rapide transformation en une cité florissante.