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que l’on retire de la rivière Fraser, dans la Colombie anglaise. En outre, on en a mis en conserve vingt millions de livres de plus qu’en 1896. Mais cette production presque fabuleuse a subi une forte diminution en 1898.


Il faut bien se rappeler que le chiffre de $22,783,546, donné plus haut comme représentant la valeur de la production des pêcheries de la Confédération pour 1897, ne correspond qu’à la quantité de poisson préparée pour le commerce d’exportation et pour l’alimentation de quelques marchés intérieurs. En dehors de cette quantité, il y a encore la consommation domestique qui, évaluée à cent livres par tête, donne quatre cents millions de livres. Prenons quatre centins ou vingt centimes comme prix moyen de chaque livre, et nous arrivons à la somme de 80 millions de francs. Ajoutons cette dernière somme à la valeur du poisson préparé pour le commerce, et nous obtiendrons un grand total de près de deux cents millions de francs pour la valeur réelle des pêcheries canadiennes en 1897.

Il importe de remarquer que les pêcheries côtières canadiennes de l’Amérique, qui embrassent une étendue de plus de 15,000 milles carrés, sont exploitées non pas seulement par nos pêcheurs, mais encore par ceux des États-Unis, en vertu de traités internationaux. Les grands lacs sont aussi, pour la plupart, divisés entre les États-Unis et le Canada ; les prises canadiennes accusées par la statistique ne sont, dès lors, qu’une partie du rendement total de ces eaux.