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pêcheries

III


Pour exploiter ses pêcheries, la Confédération comptait en 1897 une armée de 78,960 hommes possédant 1184 vaisseaux ou goélettes, d’un tonnage de 40,680 tonnes, et 37,693 bateaux, 5,602,460 brasses de rets et autres engins de pêche, le tout évalué à $9,370,794. Dans ce chiffre sont comprises 730 homarderies dispersées dans les provinces maritimes et leur matériel, représentant un capital de $1,350,000 ou près de sept millions de francs. L’industrie seule des paqueteurs de homards emploie 15,000 personnes.

Les pêcheurs sont au nombre de 8,880 dans les vaisseaux ou goélettes, et de 70,080 dans les bateaux.

En regard des chiffres que nous venons de mentionner, indiquons celui de 130,000 hommes qui compose le personnel de l’industrie de la pêche aux Étas-Unis, pêche qui se fait en grande partie dans les eaux canadiennes.

Cette armée de pêcheurs produit au delà de 220 millions de francs.

La flotte de pêche américaine, sans compter plusieurs milliers de bateaux de moindre dimension, se compose de 6,650 goélettes, d’une capacité de 210,000 tonneaux.

C’est cette supériorité de la marine de pêche des Américains, jointe à celle de leur matériel et de leur outillage, qui leur ont permis de puiser à même dans le fonds inépuisable des pêcheries canadiennes et de faire une concurrence désastreuse aux pêcheurs de