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industries, chemins de fer

En 1894, cette valeur atteignait le chiffre de cent treize millions de dollars, ou près de 570 millions de francs. Aujourd’hui elle dépasse assurément 150 millions de dollars. Le commerce entre Ontario et Québec, par exemple, est énorme. Ceux qui visitent Montréal et Toronto, actuellement les deux métropoles commerciales du Dominion, savent quel immense échange de produits se fait entre les deux provinces qui constituent une des divisions de la Confédération pour l’estimation du commerce interprovincial. Les provinces maritimes représentent une autre division, et une troisième enfin est constituée par les vastes provinces et territoires situés à l’ouest de celle d’Ontario, c’est-à-dire à l’ouest du lac des Bois où commence la province de Manitoba, sous le 95° degré de longitude.


C’est la création des lignes de chemins de fer qui avait contribué pour la plus grande part au développement extraordinaire du commerce intercolonial, ainsi qu’à celui des industries nationales et du commerce extérieur. Pour servir d’instruments à ce commerce prodigieusement agrandi, il n’avait pas tardé à s’établir de nombreuses et puissantes lignes de steamers transatlantiques.

III

Jusqu’à l’établissement de la Confédération les provinces n’avaient réellement connu, en fait d’industries, que celles des bois, des pêcheries et des