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Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 1.djvu/247

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CHAPITRE III. — LES AUTEURS ANCIENS.

un libraire-éditeur comme le monde n’en a pas eu souvent[1].

À côté des études classiques, les études orientales prirent aussi un développement assez remarquable[2]. Déjà Dante avait fait grand cas de l’hébreu, bien qu’il eût de la difficulté à le comprendre ; à partir du quinzième siècle, les savants ne se contentèrent plus de faire cas de cette langue, ils essayèrent aussi de l’apprendre à fond. Pourtant celte occupation scientifique fut, dès le début, favorisée ou contrariée par des motifs religieux. Lorsque le Pogge, se reposant des fatigues du concile de Constance, apprenait l’hébreu à Constance et à Bade, chez un Juif baptisé qu’il représente comme Étant « bête, lunatique et ignorant, comme le sont d’ordinaire les Juifs qui se font baptiser », il lui fallut se justifier vis-à-vis de Léonardo Bruni, qui voulait lui prouver que la connaissance de la langue hébraïque était chose inutile et même damnable. Puis, chez Gianozzo Manetti, Je grand savant, rillustre homme d’État florentin dont nous avons souvent parlé [3], l’étude de l’hébreu se rattache à la polémique dogmatique dirigée contre les Juifs ; le pape Nicolas V le chargea de traduire

    traitement annuel de 150 ducats (1159). voir Maupiebo grrh dri’rlëVëa’’- ’ ‘»"T- (P- P«- rela^ivemëm rië’chlTi^ de grec â Pérouse, Arck. sior., XVI, u, p. n de l’introduction — puant â Rjmini on ne sait pas positivement si l’on y enseignait dn centre de l’étude du droit, Aurispa n’.............détails voir Malagola.

  1. La question est traitée à fond dans le beau livre d’A. F. Didot : ...........
  2. .............Matériaux pour servir à I’histoire des études orientales en Italie, Paris, Florence etc 1876
  3. Comp, notamment plus bas, p. 268 ss.