Page:Cameron - A travers l'Afrique, 1881.pdf/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

CHAPITRE XI


À Hissinéné. — Misérable fête de Noël. — Superstition à l’égard des serpents. — Coutumes des indigènes. — Danse. — Cuisine. — Magasinage du grain. — Habitations. — Aliments. — Conservation de la viande. — Provisions. — Étoffe. — Mouture du grain. — Marques nationales. — Coiffures. — Avertissement. — Espion fusillé. — Remis en marche. — Hospitalité d’une vieille femme. — Égaré. — Évasion. — État désordonné du pays. — Le Ngommbé méridional. — Journée de chasse. — Histoire d’un chasseur.


Dès que nous fûmes de retour à Hissinéné, j’appelai Bombay et Asmani et les consultai sur le meilleur parti à prendre, en face des difficultés qui nous barraient le chemin.

Tourner l’Ougara allongeait le voyage de près d’un mois et nous faisait traverser un pays où l’on ne trouvait pas de denrées.

Les ambassadeurs de Taka m’assuraient, d’autre part, qu’aussitôt l’affaire arrangée la route serait libre, et qu’ils me conduiraient au village de leur maître, où ils me garantissaient un chaleureux accueil, Cela me décida à leur adjoindre Asmani, que je chargeai d’expliquer à Ibn Sélim combien il était urgent que l’affaire s’arrangeât vite.

Le chef d’Hissinéné était l’allié des Arabes dans la guerre de ceux-ci avec Mirambo ; peu de temps après notre retour, les guerriers furent appelés sous les armes et partirent pour le lieu du combat.

Au bout de dix jours, n’ayant pas de nouvelles d’Asmani, j’envoyai Mohammed Mélim avec six soldats pour savoir ce qui était arrivé. Je lui donnai mes deux ânes de selle, afin que sa marche fût plus rapide.

Les inquiétudes, les ennuis de l’attente, joints à l’insalubrité de la place, me rendirent malade. Je fus repris de la fièvre et j’eus une attaque de dysenterie ; puis je souffrais tellement dans