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pus remettre à la voile ; encore fus-je obligé de m’’arrêter au premier cap et d’envoyer chercher les fusils et les bateliers qui devaient ramener les canots.

Les excès avaient tellement affaibli mon équipage qu’il nous fallut quatre jours pour gagner le Kabogo. Arrivés là, mes gens trouvèrent que la chaleur était trop forte pour qu’on pût traverser le lac, et je dus attendre le coucher du soleil.

Au point du jour, nous étions encore très-loin des îles Kassenngé ; le vent soufflait avec violence du sud-est, soulevant les vagues et les faisant courir devant nous.

Dans l’après-midi, nous atteignîmes Kivira ; mais le Pickle n’était pas en vue. Je campai le lendemain matin sur la côte, pour l’attendre ; mes rameurs en profitèrent pour déserter avec la Betsy. Arriva le Pickle : son équipage de retour avait également pris la fuite ; il me fallut engager des Vouagouhha pour le faire reconduire. La recherche de ce nouvel équipage, la distribution des ballots, etc., nous arrêtèrent jusqu’au 31 mai.