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çait plus haut qu’une balle de cricket, puis le recevait sur la corde et continuait à le faire rouler[1].

Mais, en dépit de tous ces passe-temps, le jour de Noël 1874 et le jour de l’an 1875 me parurent très sombres ; je fus bien heureux lorsque j’appris que, cédant à mes nombreux messages, Kassonngo se décidait à revenir.

Il arriva en effet le 21 janvier, au bruit de beaucoup de tambours et de vives clameurs. Le jour même, dans l’après-midi, j’allai lui faire ma visite ; j’étais avec Djoumah.


Orchestre de Kassonngo.

En entrant dans l’enceinte de la demeure privée, je cherchai vainement quelqu’un qui me représentât le grand chef que je venais voir. Mais quand la foule s’écarta pour me livrer passage, j’aperçus devant la porte de la case principale un jeune homme qui dépassait de presque toute la tête les gens de son entourage : c’était le fameux Kassonngo. Il avait une lance à la main ;

  1. On a vu souvent en France exécuter ces tours d’adresse. Le jeu en question était en faveur parmi nous il y a quelque soixante ans ; il nous vient, dit-on, des Chinois. Nous l’avons perfectionné en creusant les deux boules du sablier et en les perçant chacune d’un trou ; ce qui en fait deux toupies d’Allemagne, toupies dont le ronflement a valu à ce jouet le nom de diable. (Note du traducteur.)