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Page:Carré - Le Parlement de Bretagne après la Ligue.djvu/119

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leur rang a la cour.

dents et les conseillers, et les sièges inférieurs par les gens du Roi. Si, à l’ouverture d’une « séance », un avocat général est appelé à prêter serment entre les mains du président, il doit, au préalable, traverser le « parquet » et monter les degrés qui sont auprès du siège du greffier[1] Les gens du Roi, tout en faisant partie du corps de la Cour, n’ont point voix délibérative dans les affaires sur lesquelles celle-ci se prononce ; ils n’ont que voix consultative[2]. Leur fonction tient de celle du magistrat plus que de celles de l’avocat ou du procureur dont ils portent les noms, et cependant ils n’ont pas de juridiction. À ce point de vue ils sont encore inférieurs aux conseillers. Leurs gages sont plus élevés que ceux des conseillers « originaires » et égaux à ceux des « non-originaires[3] ». Comme les conseillers, ils peuvent obtenir l’honorariat[4] ; comme eux, ils ont droit aux honneurs funèbres ; la Cour assiste en corps à leurs obsèques[5] mais la « communauté » de Rennes ne paraît pas, dans ces circonstances, avoir plus fait pour eux que pour les conseillers. Il est vrai que, le 8 juillet J631, le « corps de ville » accompagna la dépouille de l’avocat général Busnel ; mais aucun autre fait de cette nature ne s’est produit à Rennes, et il est probable que si la ville rendit de pareils honneurs à M. Busnel, c’est qu’elle voyait en lui l’un de ses anciens connétables[6].

  1. Registres secrets : 1er février 1601.
  2. Bibliothèque de Rennes, ms. 170, f° 21 v°.
  3. Archives d’Ille-et-Vilaine, B. I, Bibliothèque de Rennes, ms. 170, f° 1. Gages de l’avocat général Dessefort (13 juillet 1554).
  4. Registres secrets : 30 juin 1607. (Lettres d’honneur de l’avocat général Yves Toublanc.)
  5. Ibid., 3 juillet 1506.
  6. Bibliothèque de Rennes, ms. 320, f° 202.