vait donc occuper le dernier rang parmi les gens du Roi, mais il avait la prétention de ne pas laisser Le Febvre prendre le pas sur lui ; il est probable que Toublanc ne paraissait guère alors à la Cour, car Busnel, à la fin du mois de mai 1603, s’était fait décerner acte de ce que, depuis le commencement de l’année, il avait seul fait « la charge des gens du Roi[1] ». Busnel était un a originaire » ; il fut connétable de la ville de Rennes[2] ; Le Febvre[3] et Toublanc[4] étaient des « non-originaires ». Les discordes qui éclatèrent en 1603 parmi les gens du parquet sont peut-être un écho de la longue rivalité qui mit aux prises, dans le Parlement de Bretagne, les Bretons et les Français ; peut-être sont-elles aussi un écho affaibli de la guerre civile. Le Febvre avait siégé à Nantes parmi les juges ligueurs[5] ; Yves Toublanc avait fait partie du Parlement de Mercœur[6] ; Busnel représentait seul, parmi les gens du Roi, l’ancien parti royaliste. Il fut en 1603 le champion avéré de ceux qui s’étaient opposés à la réception du procureur général et qui le combattirent à la Cour pendant plusieurs années[7].
Dans son histoire du Parlement de Bourgogne, M. de la Cuisine parle d’une guerre intestine que les avocats généraux auraient, au début du xviie siècle, soulevée à Dijon contre le procureur général ; d’après lui, ces officiers auraient
- ↑ Registres secrets : 26 mai 1603.
- ↑ Bibliothèque de Rennes, ms. 320, f° 202.
- ↑ Ibid. Nobiliaire de la province de Bretaone suivant la dernière reformation des années 1668, 1669, 1670 et 1671, mss. t. 1er, p. 493.
- ↑ Archives d’Ille-et-Vilaine, B. 97, f°5 v°.
- ↑ Archives de Rennes : Registres de baptêmes de la paroisse Saint-Germain, 11 février 1598.
- ↑ Voy. ci-dessus : Origines du Parlement de Bretagne (Crise de la ligue).
- ↑ Annales de Bretagne : Janvier 1887. H. Carré, Réception d’un procureur général an Parlement de Bretagne (1603).