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CHAPITRE II

(99)

De ceux qui s’appliquent plus à mortifier le corps qu’à tuer la volonté propre. Qu’il y a une lumière plus parfaite que la lumière générale, et qui est la seconde lumière.

Lorsque l’âme est parvenue à posséder cette lumière générale, que je viens de dire, elle ne doit pas s’en contenter : car tant que vous êtes voyageurs en cette vie, c’est votre condition d’avancer. Qui n’avance pas recule. Ou bien l’on doit progresser dans la lumière commune que l’on tient de ma grâce, ou bien, l’on doit s’efforcer avec zèle d’atteindre à la seconde lumière en passant de l’imparfait au parfait, car la lumière est donnée pour conduire à la perfection.

Ceux qui suivent cette seconde lumière plus parfaite, sont ceux qui ont quitté la vie commune du monde. Ils forment deux catégories.

La première comprend ceux qui appliquent tout leur effort à châtier leur corps par de sévères et très rudes pénitences. Pour empêcher leur sensualité de se révolter contre la raison, ils se sont mis tout entiers et de tout leur désir à mortifier le corps, beaucoup plus qu’à tuer la volonté propre,