Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, I.djvu/457

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dans mon amour, elle conserve l’union qu’elle a avec moi.

" Voilà pourquoi, si tu veux parvenir à la pureté que tu me demandes, il est absolument nécessaire d’observer ces trois règles principales, à savoir

t’unir à Moi par affection d’amour, en ayant présents à ta mémoire les bienfaits que tu as reçus de Moi contempler par le regard de l’intelligence l’amour de ma Charité, qui vous aime ineffablement ; enfin, dans la volonté de l’homme, considérer non pas sa malice, mais ma volonté à moi. Le juge, ici, ce n’est pas vous, c’est Moi !

"Par ce moyen, tu parviendras à la perfection. "Telle fut, s’il t’en souvient, la doctrine que t’enseigna ma Vérité.

Maintenant, ma très chère fille, je dis que ceux qui pratiquent cette doctrine ont, dès cette vie, un avant-goût de la vie éternelle. Si tu la conserves dans ton esprit, tu ne te laisseras pas prendre aux pièges du démon, car tu les sauras reconnaître aux signes que tu m’as demandés ! Néanmoins, pour satisfaire à ton désir, je te dirai plus nettement que vous ne devez pas juger, par manière de sentence, mais sous forme de sainte compassion.