Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/225

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et les autres, demeurent dans le pêché mortel. Cela n’empêche pas qu’ils soient compris en ce désir et cette incessante prière car qu’une âme s’éloigne de moi par ses offenses ainsi que de la société de mes serviteurs, en manquant à l’amour et au respect qu’elle leur doit, les sentiments que ceux-ci ont pour elle n’en subissent aucun dommage. Le propre de leur charité est de demeurer inaltérable. C’est ainsi qu’ils jettent de la main droite cet aimable filet.

O fille très chère, il est raconté dans le saint Evangile, que lorsque ma Vérité commanda au glorieux apôtre Pierre de jeter à la mer ses filets, Pierre répondit, que toute la nuit il s’était fatigué sans rien prendre (Lc 5, 5-7), mais, ajouta-t-il, sur votre commandement, je vais le jeter. Il le jeta ; il prît une si grande quantité de poissons qu’il ne le pouvait retirer seul, et qu’il dut appeler les disciples à son aide.

Considère cet acte de Pierre ! Dans la réalité qui vient d’être décrite, tu découvriras une figure, et tu comprendras par tout ce que je t’ai dit que cette figure s’applique à toi. Car, sache-le bien, tous les mystères, toutes les actions accomplies en ce monde par ma Vérité avec ses disciples ou en dehors des disciples, étaient représentatifs de ce qui se passe dans l’intime de l’âme de mes serviteurs et chez tous les hommes. Vous pouvez retirer de tous ces faits un enseignement et une règle