Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/304

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tout leur cœur. La charité ne connaît pas la tristesse, et l’allégresse fait le cœur large et généreux, sans étroitesse ni duplicité. L’âme qui a été transpercée de cette douce flèche, ne manifeste jamais sur son visage ou dans ses paroles, autre chose que ce qu’elle a dans le cœur. Si elle sert le prochain, c’est sans faux-semblant et sans intérêt personnel, uniquement parce que la charité est accueillante à toute créature. Aussi, l’âme qui la possède ne connaît-elle jamais la peine ni la tristesse ; elle ne s’afflige de rien. Entre l’obéissance et elle, jamais un désaccord ; elle est obéissante jusqu’à la mort.