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CHAPITRE VI

(115)

De la dignité des prêtres. Comment la vertu des sacrements n’est pas amoindrie par les fautes de ceux qui les administrent ou qui les reçoivent. Et comment Dieu ne veut pas que les Séculiers s’arrogent le droit de les corriger.

Ainsi faisaient mes chers et glorieux ministres, ceux dont je t’ai promis de te faire voir l’excellence personnelle, outre la dignité dont je les ai honorés en faisant d’eux mes christs : car, s’ils exercent dans la vertu cette dignité, ils sont revêtus de ce doux et glorieux Soleil dont je leur ai confié la dispensation. Regarde le doux Grégoire, Sylvestre, et tous ceux qui, avant eux et après eux, ont succédé au Souverain Pontife Pierre, à qui ma Vérité confia les clefs du royaume des cieux par ces paroles : Pierre, je te donne les clefs du royaume des cieux. Ce que tu délieras sur la terre, sera délié dans le ciel, et ce que tu lieras sur la terre, sera lié dans le ciel (Mt 16, 19).

Remarque bien, très chère Fille, qu’en te montrant l’excellence de leurs vertus, je te ferai plus pleinement comprendre la dignité à laquelle j’ai élevé mes ministres.

Cette clef du royaume des cieux est celle du Sang