Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/312

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lui dérobes tout bien, en la livrant à tous les maux. Dès cette vie tu lui fais subir l’apprentissage des cruels tourments. Si elle ne se corrige pas, avant que ne soit déchiré par la mort le pan d’étoffe qui la rattache encore à la barque, c’est toi, ô désobéissance, qui aura conduit cette âme à l’éternelle damnation, en compagnie des démons qui, pour s’être révoltés contre moi, tombèrent du ciel jusqu’au fond des abîmes. O désobéissant, c’est là ton sort, à toi, qui toujours fus rebelle à l’obéissance ! Cette clef qui te devait servir à ouvrir la porte du ciel, tu l’as rejetée loin de toi. C’est la clef de la désobéissance que tu as voulue elle t’a ouvert l’enfer.