Page:Catherine de Sienne - Le Dialogue, Hurtaud, 1913, II.djvu/324

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approuvé par la sainte Église et qu’on s’y est obligé par un vœu. Il n’en est pas de même pour ceux du dehors. Ils ne sont liés, que par leur amour de l’obéissance et non par un vœu solennel. Ils peuvent donc, sans péché mortel, se soustraire à l’obéissance de cette personne. S’ils ont des raisons légitimes de le faire. Cependant, il ne leur est pas permis de se dégager, par défaillance ou lassitude se soustraire ainsi à l’obéissance serait une faute très grave, mais non à proprement parler un péché mortel.

Sais-tu la différence qu’il y a entre les uns et les autres ? La différence qu’il y a entre celui qui s’empare du bien d’autrui, et celui qui reprend ce qu’il avait prêté par amour, avec l’intention. il est vrai, de ne pas le réclamer, mais sans s’y être engagé positivement, par acte authentique. Le religieux, au contraire a fait une donation, par acte public, lors de sa profession, en vertu de laquelle il a renoncé à lui-même entre les mains de son supérieur et promis d’observer l’obéissance, la continence et la