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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

qu’on les combine avec la potasse ou la soude ; elles forment la principale préparation qu’on donne au coton, pour pouvoir y fixer, de la manière la plus solide, les couleurs de la garance ; on les emploie dans tous les ateliers de la filature et du cardage des laines, pour faciliter les opérations : c’est par le moyen de l’huile qu’on adoucit et rend plus régulier le jeu des mécaniques, et qu’on modère et ralentit l’action destructive des frottemens ; c’est encore par elle qu’on préserve les métaux de la rouille.

La plus grande consommation des huiles fixes a lieu pour l’éclairage ; mais comme elles répandent toutes en brûlant une fumée plus ou moins épaisse, et une lumière peu vive, on en avait restreint l’usage et préféré la cire, jusqu’au moment où, Argant, en faisant passer un courant d’air très-rapide au milieu des mèches circulaires surmontées d’un cylindre de verre, a trouvé le moyen de brûler la fumée et de rendre la lumière plus vive et plus brillante.

Les produits de la combustion des huiles fixes sont de l’eau et de l’acide carbonique ;