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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/384

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s’assied à sa porte sur une pierre polie, et les juges d’Israël vont s’asseoir devant les portes de la ville. On aperçoit quelques traces de ces mœurs jusque chez nos aïeux, du temps de saint Louis, c’est-à-dire dans le siècle de la religion, de l’héroïsme et de la simplicité.


43e. — page 37.

L’Alphée rouloit au bas du verger, sous une ombre champêtre, des flots que les palmes de Pise alloient bientôt couronner.

L’Alphée, qui couloit d’abord en Arcadie, parmi des vergers, passoit en Élide au milieu des triomphateurs. Tout le reste de la description est appuyé par le témoignage de Pausanias, d’Aristote et de Théophraste, pour les animaux et les arbres de l’Arcadie, et par ce que j’ai vu de mes propres yeux. On sait que Mercure fit une lyre de l’écaille d’une grande tortue qu’il trouva sur le mont Chélydoré. Quant à la manière dont les chèvres cueillent la gomme du ciste, Tournefort raconte la même chose des troupeaux de la Crète. (Voyage au Levant.)


44e. — page 37.

La Puissance… dont les pas font tressaillir les montagnes comme l’agneau timide ou le bélier bondissant. Il admiroit cette sagesse, qui s’élève comme un cèdre sur le Liban, comme un plane aux bords des eaux.

« Montes, exsultastis sicut arietes, et colles sicut agni ovium. (Psalm. CLII, v. 6.)

Quasi cedrus exaltata sum in Libano.

« Quasi platanus exaltata sum juxta aquam in plateis. »


45e. — page 37.

Il laissa un chantre divin auprès de Clytemnestre.

(Odyss., liv. iv.)


46e. — page 38.

Elle commença par l’éloge des Muses.

Pour tout le chant de Cymodocée, je ne puis que renvoyer le lecteur aux Métamorphoses d’Ovide, à l’Iliade, à l’Odyssée, et à la vie d’Homère par divers auteurs. J’ai admis le combat de lyre entre Homère et Hésiode, quoiqu’il soit prouvé que ces deux poëtes n’ont pas vécu dans le même temps. Il ne s’agit pas ici de vérités historiques.