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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/385

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47e. — page 39.

Les Parques mêmes, vêtues de blanc.

Démodocus arrange tout cela un peu à sa façon. C’est Platon, à la fin du xe livre de sa République, qui fait cette histoire des Parques : elle n’est pas tout à fait telle qu’on la voit ici. Comment les ennemis des Martyrs n’ont-ils pas vu cette erreur ? Quel beau sujet pour eux de triomphe et de pédanterie !


48e. — page 39.

La colombe qui portoit dans les forêts de la Crète l’ambroisie à Jupiter.

Jupiter enfant fut nourri sur le mont Ida, par une colombe qui lui apportoit l’ambroisie.


49e. — page 40.

Chantez-nous ces fragments des livres saints que nos frères les Apollinaires, etc.

Anachronisme. Les Apollinaires vivoient sous Julien, et ce fut pendant la persécution suscitée par cet empereur qu’ils mirent en vers une partie des livres saints.


50e. — page 40.

Il chanta la naissance du chaos.

Pour le chant d’Eudore, voyez toute la Bible.


51e. — page 42.

Ils crurent que les Muses et les Sirènes, etc.

Les Sirènes, filles du fleuve Achéloüs et de Calliope, défièrent les Muses à un combat de chant. Elles furent vaincues : les Muses les dépouillèrent de leurs ailes et s’en firent des couronnes. On plaça en divers lieux la scène de ce combat.


52e. — page 42.

Mais à peine avoit-il fermé les yeux qu’il eut un songe.

Ce songe est le premier présage du dénoûment. Je prie encore une fois les amis de l’art de faire attention à la composition des Martyrs : il y a peut-être dans cet ouvrage un travail caché qui n’est pas tout à fait indigne d’être connu.