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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/477

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16e. — page 145.

Je prendrai la forme d’un ramier, etc.

On a déjà vu que les druidesses de l’île de Sayne s’attribuaient le pouvoir de changer de forme. Voyez la note 3e de ce livre, et la note 60e du livre précédent.


17e. — page 145.

Les cygnes sont moins blancs, etc.

Un passage d’Ammien Marcellin, cité dans la note 50e du livre précédent, nous apprend que les Gauloises avoient les bras blancs comme de la neige. Diodore, comme nous l’avons encore vu dans la même note, ajoute qu’elles étoient belles, mais que, malgré leur beauté, les hommes ne leur étoient pas fidèles. Strabon (liv. iv) remarque qu’elles étoient heureuses en accouchant et en nourrissant leurs enfants : « Pariendo educandoque fœtus, felices. »


18e. — page 145.

Nos yeux ont la couleur et l’éclat du ciel.

Les yeux des Gauloises étoient certainement bleus, mais toute l’antiquité donne aux Gaulois un regard farouche, et nous avons vu qu’Ammien Marcellin l’attribue pareillement aux femmes. Velléda embellit donc le portrait ; c’est dans la nature ; elle sait qu’elle n’est pas aimée.


19e. — page 145.

Nos cheveux sont si beaux que les Romaines nous les empruntent.

C’est Martial qui le dit (liv. viii, 33 ; liv. XIV, 26). Tertullien (de Cultu Femin., cap. vi) et saint Jérôme (Hieronym., epist. vii) se sont élevés contre ce caprice des dames romaines. Selon Juvénal (sat. vi), ce furent des courtisanes qui introduisirent cette mode en Italie.


20e. — page 146.

Quelque chose de divin.

Velléda s’embellit encore ; elle attribue aux Gauloises ce que Tacite dit des femmes germaines : « Inesse quin etiam sanctum aliquid et providum putant » (Tacit., de Mor. Germ..)