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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/562

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le peuple romain à genoux ; les soldats présentant les aigles ; les vieux évêques assis, la tête couverte d’un pan de leur robe ; Eudore debout, soutenu par les centurions, et laissant tomber la coupe au moment où il prononce ce mot « Je suis chrétien ! » ; la diversité des costumes ; l’agape servie sous le vestibule de la prison, etc. : tout cela pourroit peut-être s’animer sous le pinceau d’un plus grand peintre que moi.

LIVRE VINGT-TROISIÈME.


1re Remarquepage 305.

À ces mots, le prince des ténèbres disparoît du milieu de la foule.

Rien n’est plus commun dans les poëtes que cette machine d’une divinité qui prend la forme d’un personnage connu pour produire ou diriger un événement : je ne crois pas devoir citer.


2e. — page 305.

Son triomphe sur les Perses.

Crevier pense que Galérius célébra en effet son triomphe sur les Perses. Cela souffre pourtant des difficultés en critique, mais j’ai adopté l’opinion qui me convenoit le mieux.


3e. — page 305.

Rétablit les fêtes de Bacchus.

L’an 568 de Rome, le sénat découvrit de telles abominations dans les fêtes de Bacchus, qu’il fit supprimer ces fêtes.


4e. — page 305.

Des courtisanes nues, rassemblées au son de la trompette, etc.

Cette description n’est que trop historique : j’ai seulement omis les infamies les plus révoltantes. Il y eut deux Flores : la première, épouse de Zéphyre, reine des fleurs, nymphe des îles Fortunées ; la seconde, courtisane romaine, qui légua sa fortune au peuple, et dont le culte criminel se confondit bientôt avec le culte innocent que l’on rendoit à la première Flore.

« Pantomimus a pueritia patitur in corpore, ut artifex esse possit. Ipsa etiam prostibula publicæ libidinis hostiæ in scena proferuntur ; plus miseræ in præsentia feminarum, quibus solis latebant, perque omnis ætatis, omnis