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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/563

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dignitatis ora transducuntur, locus, stipes, elogium, etiam quibus opus non est, prædicatur. Taceo de reliquis, etiam quæ in tenebris et in speluncis suis delitescere decebat, ne diem contaminarent. » (Tertull., de Spect., cap. xvii.)

« Celebrantur ergo illi ludi (Florales) cum omni lascivia, convenientes memoriæ meretricis. Nam, præter verborum licentiam, quibus obscænitas oannis effunditur, exuuntur etiam vestibus, populo flagitante, meretrices, quæ tunc mimorum funguntur officio, et in conspectu populi usque ad satietatem impudicorum luminum cum pudendis motibus detinentur. » (Lactan., Div. Inst., lib. i, cap. xx.)

Saint Augustin (Epist. ccii) parle encore de ces jeux pour les anathématiser. Personne n’ignore l’histoire de Caton : un jour qu’il étoit présent aux fêtes de Flore on n’osoit, par respect pour sa vertu, commencer les orgies ; il se retira, afin de ne pas interrompre les plaisirs du peuple. Quel éloge des mœurs de Caton, et en même temps quelle déplorable foiblesse de la morale païenne ! Caton approuve moralement ces jeux, puisqu’il y assiste ; et les mœurs de ce même Caton empêchent de commencer ces jeux ! (Senec., Epist. XLVII.)


5e. — page 305.

Des outres et des amphores, etc.

J’ai suivi pour tous ces détails les dessins des vases grecs et les bas-reliefs antiques. On peut consulter Catulle, Noces de Thétis et de Pélée ; Tacite, sur Claude, au sujet de Messaline ; et Euripide, dans les Bacchantes.


6e. — page 306.

Chantons Évohé, etc.

Ce n’est point ici un chant connu : ce n’est ni l’ode d’Horace, ni l’hymne d’Homère ; c’est un chant composé de diverses histoires qui ont rapport à Bacchus, et de l’éloge de l’Italie par Virgile. J’ai déjà dit que, faute d’attention, un critique peu versé dans l’antiquité pourroit se méprendre à ces passages des Martyrs, et tomber dans des erreurs désagréables pour lui : au moyen de ces notes, on saura à qui parler. Je ne citerai point les imitations, laissant au lecteur le plaisir de les chercher dans les poëtes que j’ai indiqués, Pindare d’abord ; ensuite l’Hymne à Bacchus, attribué à Homère ; Euripide, Catulle, Horace, Ovide et Virgile, in Georg.


7e. — page 306.

Qu’il étoit touchant, dans le délire de Rome païenne, de voir les chrétiens, etc.

De bonne foi, le christianisme n’a-t-il pas ici l’avantage sur le paganisme ? Ces larmes du malheur ne sont-elles pas préférables, même poétiquement, à