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SUPPLÉMENT À MES MÉMOIRES[1]

JULIE DE CHATEAUBRIAND.

Voici la vie de ma sœur Julie[2]. Il n’y a pas un mot de moi dans le récit de l’abbé Carron[3] ; en retranchant des phrases et supprimant des paragraphes, j’ai abrégé l’ouvrage de moitié.

Julie-Agathe, fille de messire René de Chateaubriand, comte de Combourg, et de dame Pauline de Bedée de la Bouëtardais, naquit dans la ville de Saint-Malo[4]. Son père, homme de beaucoup d’esprit et plein de dignité dans les manières, remplissait avec régularité les devoirs du christianisme ; sa mère était douée de la piété la plus tendre .  .  .  .  .  .  .  .  .  

Avec une figure que l’on trouvait charmante, une imagination pleine de fraîcheur et de grâce, avec beaucoup d’esprit naturel, se développèrent en elle ces talents brillants auxquels les amis de la terre et de ses vaines jouissances attachent un si puissant in-

  1. Voir au tome 1, la note 1 de la page 178.
  2. Sur Julie de Chateaubriand, voir, au tome I des Mémoires, les pages 177-181.
  3. Vies des justes dans les plus hauts rangs de la Société, par l’abbé Carron. Paris, chez Rusand, 1817, in-12. Tome IV. Supplément aux Vies des justes dans les conditions ordinaires de la Société, p. 349 et suiv, Ch.
  4. Le 2 septembre 1763.