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de Campagne d’Horace. I. Part.

premier, que je citerai ſuffiroit ſeul pour le prouver ſans replique, puiſque le terme même d’UNIQUE y est emploïé par Horace pour qualifier ſa Campagne. « Parfaitement content, y-dit-il, auec l’UNIQUE terre, que je poſsède dans la Sabine, je n’ai garde de demander à un ami puissant, qu’il me procure plus de Richeſſe[1] ». Un ſecond texte pour n’être pas ſi littéral, n’en eſt pas moins expressif. « Pourquoi changerois-je, y-dit le Poëte, ma Vallée Sabine en des Richeſſes plus embarraſſantes[2]. La Vallée Sabine de ce second texte, est la même chose, que l’UNIQUE fond en Sabine, qui eſt exprimé dans le premier ; par où l’on voit qu’Horace ne fait, qu’y répéter, que ſon seul bien étoit celui qu’il poſſédoit dans la Sabine. Ces témoignages précis en eux-même tirent une nouvelle force des piéces, dont ils ſont tirés. Les premier ſe lit dans la belle Ode sur la Médiocrité. Horace après en avoir exalté l’excellence ne craint pas d’en afficher la poſſeſſion ; & il la prouve par l’UNIQUE poſſeſſion qu’il avoit en Sabine, malgré

  1. Nec potentem amicum largiora flagito.
    Satis beatus unicis Sabinis. Lib. II. od. 18.
  2. Cur valle permutem Sabina.
    Divitias operoſiores. Lib. III. od. 2.