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de Campagne d’Horace. I. Part.

comme je l’ai dit, de confondre la Pierre du premier, avec celles dont on a orné l’entrée du ſecond. Ces Ruines ſont donc ſans aucun doute, les Ruines du Formianum de Ciceron.

Si une preuve auſſi préciſe avoit besoin de confirmation, on la trouveroit dans la beauté, que j’ai dit, qu’ont les Ruines. Quand Midléton écrivît, que Cicéron avoit cherché à avoir ſes Maiſons de Campagne au long de la voïe d’Appius, afin qu’elles ſe préſentaſſent aux obſervations des Voïageurs, le trait ne pût être plus inexact ; puiſqu’il n’y eut que celle dont nous parlons, qui eut cette Poſition : mais la conſéquence qu’il en tire, de la beauté qu’elle ſuppoſoit, eſt des plus juſtes. La Poſition ſeule du Formianum ſur la voïe Appienne, prouve que Cicéron ne dut rien negliger pour le rendre magnifique, quand ce n’eut été que pour le rendre digne des Merveilles de toute eſpèce qui rempliſſoient cette voie, que cette raiſon ſurtout faiſoit appeller la Reine des Voies. J’ai ici, diſoit Cicéron dans une lettre qu’il écrivoit du Formianum, j’ai ici, non une Maiſon de Campagne mais une Basilique[1] : n’importe

  1. Baſilicam habeo non Villam, frequentia Formianorum. At Comparem Baſilicæ ? Tribum Æmiliam. Ad Att. l. I. ep. 14.