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Découv. de la Maison

qu’il fonde ce nom sur la Cour nombreuſe, qu’il y recevoit des Formiens, qui raſſembloit chez lui comme il s’exprime la Tribu Émiliènne ; cela même, prouve qu’il devoit le meriter dailleurs, puisque ce n’eſt que par la magnificence que ce nom ſuppose, qu’il pouvoit contenir commodement, & recevoir dignement une Foule ſi honorable. Le Formianum de Cicéron étoit donc dans l’endroit, où l’on voit ces Ruines, qui ont pû être d’autant plus facilement la Baſilique de Cicéron, que dans la deſcription que j’en ai faite, on a vû juſqu’à un bain avoir la forme noble qui caractériſoit ces ſortes d’Édifices[1].


CXVIII. Les Ruines montrées juſqu’à préſent comme celles de la M. de C. de Cicéron.

La découverte des Maiſons de Campagne de Cicéron & d’Arrius dans les deux Ruines contigues, épargne la recherche

  1. On peut ſe faire une idée juſte des Baſiliques Antiques, d’après les Fragmens precieux de l’Ichnographie de l’ancienne Rome, trouvés dans les Ruines du Temple de Rome même, & placés dans les murs de l’eſcalier du Museum du Capitole : on y voit les plans de pluſieurs, bien conſervés. C’étoient des vaſes immenses avec de bas-cotés, & de grandes piéces tout autour. Nos plus belles Églises ne portent leurs Noms, que parcequ’elles furent faites ſur leur modèle. Du reſte ce n’étoit que des Places publiques couvertes deſtinées ainſi que celles, qui ne l’étoient pas, au concours produit par les affaires, où par le loisir. Leur nom Grec qui veut dire Regia leur venoit également de leur objet & de leur forme auſſi noble que riche.