Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que ce deſordre dut être un grand effet de l’art, lorſqu’on voit, qu’en ſervant à rendre l’union plus inébranlable en lui donnant plus de divers liens, il n’empechoit nullement qu’elle ne fut parfaite. Une Voïe antique étoit si unie qu’elle ſembloit composée d’une seule pierre.


LIV. Colomnes Milliaires, & tombeaux qui les bordoient.

À ce ſolide des Voïes que je viens de décrire ſe joignoit un utile & un agréable que je ne dois pas omettre. Le double parapet n’offroit pas ſeulement un ſiège continuel pour les gens à pied, ceux à cheval y trouvoient d’eſpace en eſpace des pierres qui rempliſſoient l’objet des étriers qui n’ont été trouvés que depuis. Je ne parlerai pas des Maiſons de Campagne qu’on aimoit à y faire briller. Je ne dirai des Temples ſi non qu’on les y rendoit ſans doute ſi fréquens pour rappeller la penſée de la Religion, qui ne ſa perd que trop par la diſtraction des Voïages. Je ne m’arréterai qu’ aux Colomnes Milliaires qui y étoient élevées, & aux Tombeaux qu’on y voioit. La diviſion des diſtances que les Romains faiſoient par Milles étoit tres aiſée à connoitre. Comme on trouvoit le Palme en étendant sa main, & les 16. pouces dont