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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/305

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ſiſte moins à en être doué, qu’à en ſavoir uſer à propos. Dés lors ce fut aux Villes à penſer aux fraix & aux ſoins des marches non ſeulement des chefs, mais des moindres officiers de l’État[1]. On voit dans ce trait & une révolution dans un point important des moeurs publiques & que ce fut le Temple de la Fortune qui en fut l’occaſion.

L’époque des Guerres Puniques eſt encore plus ancienne que celle dont nous venons de parler ; on n’y en voit pas moins le Temple en queſtion, ſoit aux dernieres dans le trait de ce Poëte qui repréſentant deux Amis tombant l’un ſur l’autre à Cannes en dit : que de tous leurs vœux, cette union des deſtinées fut le ſeul que la

  1. L. Poſth. Albinus iratus quod cum privatus ſacrificii in Templo Fortunæ faciendi cauſa profectus eſſet nihil in ſe honorifice factum à Præneſtinis eſſet litteras Præneſte miſit, ut ſibi magiſtratus obviam exiret, locum publice pararet ubi diverteretur, jumentaque cum exiret inde præſto eſſent. Ante hune Cos nemo unquam ſociis in ulla re oneri aut ſumptui fuit. Mulis tabernaculis & omni alio inſtrumento ornabatur, ne quid tale imperarent. Eorum Domus Romæ Hoſpitibus patebant apud quos ipſis diverti mos eſſet. Injuria Cos etſi juſta non tamen in magiſtratu exercenda ; & silentium nimis aut modeſtum aut timidum Præneſtinorum jus velut probato exemplo fecit graviorum in dies imperiorum. T.liv. lib. 42. num. 1.