Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/312

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deux lieux que nous avons dit. On donnoit ainſi que l’on voit à ces deux lieux ſacrés une Origine fort myſtérieuſe ; mais tout le myſtère conſiſta ſans doute dans le choix qu’on avoit cru devoir faire d’abord de la plus haute ſituation pour le Sanctuaire des Sorts, & dans le parti qui fut pris enſuite de le tranſporter dans un lieu de moins difficile accès à cauſe du concours qu’on vouloit leur procurer. Il s’enſuit que c’eſt le Temple d’en-bas qui fut le vrai Temple de la Fortune. C’eſt dans les ruines en effet qui ont cette ſituation qu’ont été trouvés deux morceaux qui en furent le plus propres : l’un eſt un grand marbre, dont MM. de Paleſtrine n’avoient pas fait grand cas, mais qu’ils regardent d’un œil différent depuis que je leur ai fait remarquer qu’il dut être indubitablement l’Autel même de la Dééſſe antique de leur Ville. Il s’annonce comme tel non ſeulement par la forme certaine d’autel, mais pour avoir aux quatre coins, au lieu de crânes de taureau, ou de têtes de Bélier des autels ordinaires, quatre Fortunes, c’eſt-à-dire, quatre Figures de femme ailées. l’Autel eſt non plain pour les ſimples liba-