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laquelle elle ſe jette ſous Montopoli. Mais ces défauts & les autres dont peu de phrases de Biondi ſont exemptes, ne ſont rien auprès de ceux qui éclatent dans la manière dont il compoſe & dont il décrit la Vallée. In amœniſſima planicie Monaſterium ipſi Fluvio dextrorsum imminet ampliſſimum Farfenſe, dit-il ainsi que nous l’avons vu.
La correction de ce trait du tableau ſe peut juger par ce que j’ai dit de l’Abaïe de Farta[1] qu’elle est ſituée non ſur la Farfa qui n’en peut pas même être aperçue, pour ſe trouver derrière le Mont de Caſtel-novo que l’Abaïe a en face, mais ſur la Riana, qui coule entr’elle & ce Mont. Pour ſe former une idée de la vérité du reſte de la peinture il ſuffit de ſavoir,
- ↑ L’Abaïe de Farfa eſt des Bénédictins de la Congrégation du Mont-Caſſin tres-ancienne & tres-riche, quoique moins ſans doute qu’on ne l’inféreroit de son fameux MS., qui fait remonter les actes qui la concernent à l’an 705, c’eſt-à-dire à un tems qui précéde preſque S. Benoit même le Patriarche de tous les Moines d’Occident, & qui parle de ſes poſſeſſions non ſeulement dans tout le Païs, mais dans des contrées aſſes éloignées. Quoique ce recueil ait été fait par un Particulier & qu’il ſoit dépourvu d’autenticité parlà, on m’a dit dans cette Abaïe que le reſpectable Tribunal de la Rote Romaine y avoit déferé quelque fois. Je l’ai parcouru ſans toute l’utilité que je m’étois figurée.
