Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/484

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des vers qui ſont parvenus jusqu’à nous, & que l’éloge qui en fut fait eſt plein des preuves les plus claires que c’eſt de lui que les ruines de S. Antoine ſont des reſtes. On n’auroit donc jamais du imaginer, qu’ elles appartinſſent à la Mais. de Camp. d’Hor.

La penſée de les y reconnoitre auroit du être également écartée par la vue ſeule du lieu. Il étoit ſomptueux pour Vopiſque qui n’avoit connu la Philoſophie que comme un moien de s’enrichir, & qui avoit voulu dépenſer en Curieux, l’argent qu’il avoit amaſſé en Diſcoureur. Mais par là même rien ne devoit être moins du gout d’Horace qui étoit un Philoſophe ſimple & modeſte & qui n’aimoit dans la Campagne que la belle Nature. Le précipice où Vopiſque éleva son Chateau de Fée, auroit été d’ailleurs d’un inconvénient particulier pour le Poëte dont les yeux ne ſouffroient pas un endroit profond inacceſſible au Soleil & par là très humide. Il n’épouvanta pas la volupté de Vopiſque à cauſe de l’aide de la part de ſon luxe ; mais Horace faiſoit proſſeſſion de n’avoir point beſoin de telles reſources.

Toute dépourvue d’apparence même