Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/44

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leur agrandissement[1], le langage des Marſes rempli de mots Sabins, ainſi qu’on en a vu un exemple, ce que dit Ovide des Pélignes ſes compatriotes qu’ils avoient pour Ayeux les Sabins[2] montrent ou que la chose n’étoit point conſtante ou au moins qu’elle n’étoit pas univerſelle ; que la plupart aumoins avoient une origine Sabine immédiate. Ces peuples ne purent être plus petits pour le nombre, puiſqu’il fallut réunir tous leurs Païs pour en faire une Région qui fut la IV.e Mais Rome connut la grandeur de leur courage y dit Strabon, dabord lorſqu’il fut queſtion de les ſoumettre ; enſuite lorſqu’elle put s’en ſervir dans ſes légions, & enfin lorſque le refus du droit de Cité Romaine, leur fit lever l’étendard de cette Guerre qui s’appella Marſique d’eux, & qui donna à l’Empire une ſecouſſe qu’il n’avoit jamais éprouvée[3]. Leur habitation étoit principa-

  1. Le premier Païs poſſédé par les Sabins fut non ſeulement celui, où eſt la ſource de l’Aterne comme on le juge par Amiterne qui eſt le premier lieu connu d’où ils ſortirent, mais encore celui où eſt la ſource du Vélin, comme on le voit par le nom du Bourg de Vacunio, venu de celui de leur grande Déeſſe : or ce païs au moins en partie fut enſuite des Veſtins.
  2. Et tibi Proavis Miles Peligne Sabinis.

    Ovid. Fart. lib. III v. 95.
  3. Ἔθνη ταυτα μιϰρα μεν, ανδριϰοτατα