Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/47

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vaste Région dont la Marche d’Ancone n’eſt qu’une partie se remplît par un Printems-Sacré Sabin[1]. Cette expreſſion rend un trait des mœurs de quelques peuples antiques. Lorſqu’il vouloient ſe décharger d’une partie de leur population leur rit étoit de vouer pour quelque émigration tout ce qui naitroit dans un Printems. Cette portion étoit lâchée ſans retour en ſon tems comme un eſſaim vers la Contrée qui lui étoit deſtinée. Celle qui échut en partage à la Colonie dont nous parlons ſe trouvant la plus abondante en tout de l’Italie, elle s’y diſtingua ſur tout par ſa multiplication . Elle s’étendît de puis l’Æſis aujourdui l’Eſino qui paſſe à Ieſi, juſqu’au Truente. Ses principales Villes outre Ancone qu’Horace qualifie de Dorique pour exprimer ſon origine Grèque, furent Firmum qui ſubſiſte encore ſous le nom de Fermo, & Aſculum ſurnommé Picenum pour le distinguer d’un autre d’Apulie, encore conſidérable ſous le nom d’Aſcoli, mais qui l’étoit bien plus anciennement ſur tout par la qualité d’imprenable qu’on lui croioit.

  1. Picentes orti ſunt voto vere ſacro.
    Plan. lib. III. cap. 13.