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sur ce qui à été fait, etc.

vrage, tâcher de détruire cette anarchie, de faire abandonner au peuple les fausses conséquences qu’il a tirées de principes vrais en eux-mêmes, de rendre la sécurité aux classes de la société que le pouvoir populaire a effrayées, enfin, de réparer ce qu’un ouvrage, entrepris au milieu des troubles, doit nécessairement avoir de défectueux.

Pour mettre de l’ordre dans cette discussion, je commencerai par établir :

Ce qu’il est absolument nécessaire d’achever avant que l’assemblée se sépare ;

Ce qu’elle a fait, et ce qu’il faut réparer dans ce qu’elle a fait ;

Enfin, ce qu’elle doit faire pour détruire l’anarchie.

I. Il faut d’abord que les droits des hommes et des citoyens soient solennellement reconnus et déclarés. La reconnaissance de ces droits est la base de toutes les sociétés, l’unique rempart des citoyens contre les lois injustes que leurs représentants pourraient être tentés de faire, et le moyen le plus sûr de conserver dans le peuple des idées de liberté, et de l’empêcher de jamais oublier la dignité de la nature humaine.

Cette déclaration est faite : on peut la trouver incomplète, mais rien n’empêche d’y ajouter quelques articles, et surtout celui qui assurerait aux citoyens un moyen légal et paisible de réformer la constitution.

Dans l’état actuel des lumières et des opinions, cet article est nécessaire à la tranquillité publique ;