Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/339

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

» Je vous prie aussi de ne pas m’en vouloir et de me considérer comme votre ami.

» II. Bàbou.. »

Mercredi, 20 avril [i853].

LETTRE DE THÉODORE DE BANVILLE

Samedi, 9 janvier.

a Mon cher Baudelaire,

» Votre lettre m’a rendu très heureux en me témoignant une fois de plus une affection et une sympathie sur lesquelles je n’ai jamais cessé de compter et que je vous rends bien sincèrement, en dépit des circonstances qui nous ont séparés (1). Je vous remercie de tout

(1) Communiquée par M. Albert Ancelle.

Les a circonstances » portaient jupon et s’appelaient Marie Daubrun (v, les notes, sous les lettres de M. Ponson du Terrail et de George Sand, p. 4ib et 427).

Hâtons-nous d’ajouter que les rapports des deux amis, malgré ce fâcheux incident, retrouvèrent bientôt toute leur cordialité. 11 faudrait une longue page pour mentionner, cueillies dans leurs œuvres, les multiples marques d’affection et d’estime que ne cessèrent de se donner Banville et Baudelaire, et dont, si je crois que la pièce dédiée au poète des Cariatides : Vous avez empoigné les crins de la déesse… (1842) est la première en date, le discours prononcé par celui-ci sur la tombe du poète des Fleurs ne fut pas la dernière. — Car on sait encore la pompe du lit funéraire que Banville, dans Mes Souvenirs, a dressé pour son ami.

Un détail inédit, toutefois, touchant le dévouement de Banville, quand, Baudelaire atteint de sa mystérieuse