Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/370

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» Vous allez pouvoir donner cours à votre verve et votre esprit original aura de quoi s’exercer.

» J’espère que vous ne m’oublierez pas quand vous en serez à la sculpture et que vous me vengerez un peu des tribulations de toutes sortes que j’ai éprouvées à l’endroit de ma statue [1]. Quand vous irez à l’exposition, venez donc me prendre que nous y allions ensemble. » Tout à vous,

» Christophe ».

lettre de Léon Cladel [2]

Paris, le Ier août 61.

« Cher monsieur Baudelaire,

» Votre bonne lettre [3] m’a rendu très heureux. » Promettez-moi de venir avec vos épreuves non corrigées, nous les corrigerons ensemble. » Oui, oui, je vous le promets, et ce est un grand honneur, cher maître, que vous me faites.

» L’imprimeur m’a promis le tout pour mercredi prochain.

  1. Il s’agit sans doute du Masque, qui valut à Christophe la dédicace d’une pièce de Spleen et Idéal (Fleurs du Mal, XXI), outre une page fort louangeuse dans le Salon de 1859. On sait qu’une autre statue de Christophe inspira au poète la Danse macabre (cxxi).
  2. Communiquée par Albert Ancelle.
  3. V. notre Appendice, IV. En tête de son article, Léon Cladel a reproduit la lettre de Baudelaire, que ne donne pas le recueil du Mercure de France.