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SOUVENIRS

sincérité n’étaient pas ses vertus principales[1].

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et mon père avait su qu’il avait entrepris de négocier en faveur du Cardinal Zondodari. L’opinion de cette Éminence était aussi qu’en agissant de concert avec les intentions électorales des Cardinaux Papegianti et Zelanti pour opérer l’élection d’un Cardinal Papabile de leur faction, on était assuré d’agir en sûreté de conscience et conformément aux inspirations du Saint-Esprit qui procède à l’élection des Papes, en définitive, et qui n’y veut procéder qu’en employant les moyens humains. Le Cardinal de Fiesque était devenu son pis-aller. Monsignor Passionei se portait caution de sa bienveillance et de sa bonne volonté pour les deux couronnes de France et d’Espagne : enfin, le Cardinal Zondodari devait être indubitablement un grand et saint Pape, et le Roi d’Angleterre en était persuadé non moins que la Reine et Monseigneur Passionei ; ce qui ne fit pas changer d’avis à l’ambassade de France, et qui n’influa nullement sur les résolutions et la conduite de nos Cardinaux.

Le Chevalier de Saint-Georges, à qui le saint Père avait accordé les honneurs royaux dans les États de l’Église, et qui s’était marié depuis son

  1. Tout donne à penser que les ratures auxquelles on doit attribuer cette lacune auront encore été déterminées par scrupule de conscience et par esprit de charité,
    (Note de l’Éditeur.)